Le rythme s’accélère sacrément sur le chantier ! Dicker s’est chargé des fondations, désormais prêtes à supporter la charpente et les murs fabriqués, assemblés et dressés par l’entreprise Sertelet. La famille Sertelet et leurs ouvriers sont sur le pont depuis plusieurs mois et formalisent pendant un mois encore, la structure 100% bois du bâtiment. Impressionnant. Viendra ensuite la couverture du bâtiment à la fin de l’année.

La bière
Perle Hop Charpente

 

Troisième temps fort du chantier, hop ! une troisième bière qui rejoint les rangs de la série « Une bière à l’édifice » et pas des moindres puisqu’il s’agit de la toute première bière acide de la brasserie !

Photo : Pascal Bastien

Les brasseurs nous l’ont dit : une recette insolite et exceptionnelle pour correspondre à l’étape exceptionnelle que franchit le chantier de la nouvelle brasserie. La bière Hop Charpente ! Qu’est-ce qu’on a dans le gosier ? Une Sour aux fruits – purées sans sucre ajouté de rhubarbe et cassis – titrant à 4,8°.

Un rose profond, une mousse blanche et légère pour un nez vif et fruité. Au palais, l’agréable acidité est emmenée par la fermentation à la levure Philly et bien sûr, par la rhubarbe. 

Une Sour qui exige de la fraîcheur – la Hop Charpente délivre encore mieux ses arômes tout juste sortie du frigo – mais tout en légèreté et en vivacité.

Côté accords, on la conseille par temps de grosse chaleur à décapsuler d’urgence – ou à la pression –  pour se désaltérer. Elle accompagne aussi très bien un carpaccio de cerf (oui, chez Perle, on est précis sur le carpaccio !), un ceviche ou un dessert aux fruits rouges…

« On a l’impression de boucler la boucle : Sertelet et Perle sont toutes deux des entreprises familiales, des petites entreprises à taille humaine et partagent les mêmes valeurs : le local, le circuit court, l’humain, la qualité, l’attention à l’écologie… » 
– Antoine Perrin, conducteur de travaux pour Sertelet

Le partenaire
Sertelet

L'entreprise Sertelet, sur le chantier de la brasserie Perle. De gauche à droite : Yves et Pascale Sertelet, fondateurs de l'entreprise, et Antoine Perrin, conducteur de travaux pour Sertelet. Photo : Pascal Bastien

L’ossature bois, ça les connaît chez Sertelet ! Depuis 1982, l’entreprise installée dans les Vosges (à Provenchères-et-Colroy) ajoute patiemment et intelligemment des cordes à son arc. Tout a commencé avec Yves Sertelet, le père, et sa femme, Pascale, qui dressent ensemble les premières pierres d’une success-story familiale. Au départ, Sertelet est plutôt une entreprise de couverture et de charpente, ce sont Guillaume, le fils – qui, depuis tout jeune, passait déjà le plus clair de son temps avec son père sur les chantiers –, et sa sœur, Aurélie qui entament plus franchement le virage bois en se penchant sur des gîtes en ossature bois (et toujours sur la charpente, évidemment) il y a plus de 10 ans. Pascale et Yves expliquent : « Ce sont nos enfants qui ont encouragé ce développement. La question écologique leur donne raison ! Depuis, on nous demande beaucoup de bâtiments et maisons en ossature bois et on travaille de plus en plus sur des maisons passives. »

Forcément, cette évolution a demandé de l’investissement, en termes de machines évidemment mais aussi de compétences techniques. Yves se souvient : « Quand Guillaume a officiellement intégré l’entreprise en 2001, on a tout informatisé. À l’époque, les architectes nous demandaient d’être de plus en plus précis sur les plans, on ne pouvait pas se passer de ça si on voulait continuer à avoir du travail… Ça a tout changé. » Aujourd’hui, c’est Aurélie, directrice technique, qui dirige un bureau d’études composé de 6 personnes. Les bâtiments sont entièrement dessinés en 3D et les dessins techniques laissent apparaître le moindre détail : lattes, plaques de bois, vis et boulons… Même le bardage est détaillé.
Mais ce qui a permis le développement exponentiel de Sertelet, c’est l’achat de nouvelles machines de taille et notamment, en juin 2021, d’une machine qui fabrique des murs en bois empilé et chevillés en hêtre – aucune colle, ni vis ne sont nécessaires. Une petite révolution : « Nous sommes les premiers en France à avoir cette machine ! », se targue la famille. À tel point que Guillaume, l’actuel directeur général de Sertelet, a déposé une marque, Kaïdoboh (qui signifie “morceau de bois” en vosgien) à laquelle de plus en plus de clients s’intéressent…

L'entreprise Sertelet sur le chantier de la nouvelle brasserie Perle. Photo : Pascal Bastien

 

Aujourd’hui à la retraite, Yves, le père, ne peut s’empêcher de traîner dans les parages alors que l’entreprise a été transmise à son fils et sa fille il y a deux ans. Mais ses compétences en couverture et zinguerie (c’est par là qu’il a commencé à travailler dans le BTP) sont toujours utiles et il assistera d’ailleurs l’équipe et son fils lorsqu’en fin d’année, Sertelet s’attaquera à cette partie du chantier de la nouvelle brasserie Perle.

Côté valeurs, Sertelet travaille au maximum avec des essences de bois vosgiennes, françaises si ce n’est pas possible, et a toujours préféré le travail bien fait à la course aux bénéfices. « On aime travailler avec les gens d’ici, précise Yves. Ça nous semble logique, tout comme prendre soin de l’environnement qui nous entoure. Ce qui nous a aussi sauvé de faire n’importe quoi, c’est de considérer que l’argent ne fait pas tout… Si le monde se détachait de l’argent et de la finance, je suis sûr que tout irait mieux. » Amen.

L’étape du chantier
La charpente

 
Vue sur les premiers murs et l'ébauche du toit de la nouvelle brasserie. Sertelet dépose les poutres entre lesquelles viennent se loger les caissons de toiture. Photo : Pascal Bastien

Antoine Perrin, le conducteur de travaux pour Sertelet est très content de suivre le chantier de la nouvelle brasserie Perle, son premier chantier paille (on y reviendra…) : « En fait, on a l’impression de boucler la boucle : Sertelet et Perle sont toutes deux des entreprises familiales, des petites entreprises à taille humaine et partagent les mêmes valeurs : le local, le circuit court, l’humain, la qualité, l’attention à l’écologie… Le bois est un matériau vivant, naturel et chaleureux… » Comme la bière ! Son travail ? S’assurer – et ce depuis la phase d’étude – du bon déroulé du chantier et connaître absolument toutes les coulisses et détails pour organiser le travail sur place. Et pour le coup, on le constate, ça va vite, très vite !

En arrivant sur le chantier ce jour-là, Antoine nous avait prévenus que les premières poutres seraient posées la veille de notre venue. Le jour J, on a tout simplement été bouche-bée de constater que le fond de la brasserie était déjà entièrement élevé. Rien qu’en une matinée, 7 murs ont été dressés. Antoine nous explique : « On a les plans et les calculs très précis depuis plusieurs semaines. Le bureau d’études a fait tous les calculs de la structure, a préparé l’assemblage, les plans ont été validés et tout est parti en production pour que nous puissions commencer le chantier le 1er août. Tous les éléments arrivent prêts à être posés. » 

Tout le matériel nécessaire à la construction est fabriqué, préparé et assemblé chez Sertelet et livré petit à petit sur le chantier. Photo : Pascal Bastien

Pour pouvoir travailler sans attendre la production, tout a été anticipé : une partie des poutres, caissons de toiture, poteaux, murs étaient déjà prêts et sont régulièrement déposés sur le chantier pour que les ouvriers puissent avancer. Tout a été produit et assemblé dans les Vosges, au millimètre près. « Il faut 3 ou 4 heures pour fabriquer ces éléments et nous les posons en 15 minutes. » Les murs sont déjà isolés et, en l’occurrence avec une épaisseur de paille de 36 cm – c’est une des particularités da la nouvelle brasserie. Les caissons de toiture sont eux isolés à la ouate de cellulose, un isolant bio-sourcé et fabriqué à partir de journaux ou magazines broyés puis compactés.

Au moment où nous arrivons sur le chantier, l’équipe de 4 ouvriers s’apprête à lever une poutre et à la poser sur le toit : 3,5 tonnes de poutre longue de 24 mètres… Impressionnant. Levée, déposée sur le toit, fixée, et voilà… 

Vue "sous les toits", ici, la poutre en haut à gauche vient d'être posée. Photo : Pascal Bastien

Résultat : la charpente sera terminée fin septembre, la couverture sera attaquée semaine prochaine, et le bardage début septembre pour se terminer à la fin de l’année. Ça va très vite et celles et ceux qui passent sur la voie rapide qui longe le Marché Gare pourront l’apercevoir.

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