La nouvelle brasserie et biergarten Perle prend désormais racine. Après le terrassement, le deuxième grand temps fort du chantier, dédié aux fondations, est orchestré par l’entreprise Dicker. Et comme promis, chaque temps fort est associé à la sortie d’une nouvelle bière à l’édifice, la Hop “Fondation”, la présentation d’un partenaire, Dicker donc, et quelques explications des coulisses des travaux…

La bière
Perle Hop Fondation

Seconde bière de notre série houblonnée « Une bière à l’édifice » ? Une Session IPA à 4% (la voilà pour plus d’infos) en fermentation haute fournie en Pilsen et avoine et, côté houblons en Talus à chaud et Talus cryo à froid. 

Photo : Christophe Urbain

Une Session IPA pour compléter la série Une bière à l’édifice !
Une légère amertume et une belle pétillance se cachent derrière une robe claire et légèrement rosée appelant des notes de pamplemousse et kumquat et une pichenette de céréales. Fluide et ultra désaltérante la Perle “Fondation”, comme sa grande-sœur “Terrassement”, fait la part belle aux arômes exotiques ici un peu plus herbacés. 

En association, on conseille des sushis ou une belle salade grecque, parfaite pour l’été : vous avez dit barbecue ? 

Côté étiquette, le studio Horstaxe a suivi les tons donnés par cette bière d’une finesse et d’un équilibre impeccable en choisissant un rose teinté d’orange.

 

« Perle étant une brasserie artisanale, familiale, on a vraiment envie de donner notre savoir-faire ! »
– Laurent Dorschner, directeur de travaux pour Dicker

Le partenaire
Dicker

De gauche à droite : Éric Traeger, chef de chantier et Laurent Dorschner, directeur de travaux. Dicker. Photo : Christophe Urbain.

Basée à Andlau, Dicker est spécialisée dans les travaux de gros œuvre, s’aventurant aussi du côté des démolitions et terrassements selon les projets. Comme Perle, Dicker est une entreprise familiale, elle a en l’occurrence été fondée en 1930 par les frères Édouard et Charles Dicker et est ensuite passée, de génération en génération.

Si au fil des années, l’entreprise a changé de statut juridique, a rejoint en 2022 les rangs de l’entreprise Seltz, et compte aujourd’hui près de 90 salariés, elle n’a jamais perdu cet ADN familial qui se caractérise par une organisation et des responsabilités partagées, un respect et une écoute des équipes qui se ressent d’ailleurs sur le chantier de la brasserie Perle ! Chacun son rôle certes, mais un échange constant pour pallier les problématiques et répondre à chaque subtilité des chantiers. Elle travaille principalement avec des industriels et met son savoir-faire accumulé auprès de grandes entreprises alsaciennes au service de ces projets.

De l’étude à la réalisation, en passant par le suivi, la prise en charge des clients se décline en différents métiers : direction de travaux en amont et durant le suivi, chef de chantier sur place qui dirige les équipes à l’œuvre, veille au bon déroulé du chantier et, une fois par semaine, un point pour vérifier que l’avancée correspond bien au cahier des charges et aux plans réalisés par l’architecte.

Pour Perle, Dicker mobilise, selon les travaux, 7 ouvriers sur le chantier : « Il faut des compétences en coffrage, en mise en place des armatures, le charpentier qui interviendra ensuite doit pouvoir poser la charpente sans encombre. Au bout du compte, on ne verra pas notre travail mais c’est l’un des plus compliqués », explique Éric Traeger, le chef de chantier. Et Laurent Dorschner, directeur de travaux de compléter : « Perle étant une brasserie artisanale, familiale, on a vraiment envie de donner notre savoir-faire ! »

L’étape du chantier
Les fondations

Il en a fallu du travail pour arriver à ces fondations… C’est d’abord Laurent Dorschner, directeur de travaux habitué au travail avec des brasseries qui se saisit du dossier. « J’ai d’abord vu Christian Artzner pour bien comprendre le fonctionnement de Perle et les spécificités de cette nouvelle brasserie, explique-t-il. J’ai vite compris qu’on n’était pas là sur un chantier classique, Christian a insisté sur le fait que ce qu’il voulait c’était une brasserie exemplaire, écologique. Mon travail a donc consisté à trouver des solutions pour aller dans ce sens-là. » Laurent Dorschner, qui suivra les travaux jusqu’à la fin, s’est donc chargé d’étudier le chantier et de bien organiser le rôle de Dicker : études techniques, planning des opérations, chiffrage, acheminement des matières premières, stabilité des prix des matières premières…

Les équipes de Dicker sur le chantier. Les murets, qui correspondent aux délimitations du futur bâtiment, sont posées sur les fondations. Photo : Christophe Urbain

L’une des spécificités de ce chantier, c’est le recours au Misapor, un isolant sourcé en Suisse, encore relativement rare sur les chantiers car onéreux et venant se greffer sous le dallage. « On a plus l’habitude du polystyrène pour l’isolant mais son pouvoir drainant peut diminuer au cours des années et ce matériau n’est pas durable. Le Misapor est fabriqué à 90% à base de bouteille de verre [cela ressemble à de la pierre de lave, c’est compact et poreux, ndlr] et l’avantage c’est que ce produit peut être réutilisé. Il a fallu 400 m3 de Misapor, ce qui équivaut à 1 000 tonnes. J’ai réservé ce produit au mois de février et on s’est assuré qu’il n’y ait pas d’augmentation jusqu’au début de notre intervention sur le chantier. »

En plus du Misapor, la partie assainissement du bâtiment est d’ores et déjà pensée : 22 siphons en inox sont intégrés au dallage pour assurer la bonne évacuation des eaux et liquides de production.

Photo : Christophe Urbain

Pour le reste, c’est simple : « Tout le socle de la brasserie, c’est nous. »

Et l’autre difficulté, c’est que Christophe Köppel, l’architecte, a dessiné un bâtiment en forme de vague, Éric Traeger, chef de chantier pour Dicker en témoigne : « On a commencé par tracer au sol les lignes du bâtiment, creusé, on a ensuite coulé les fondations armées suivant les courbes du bâtiment, puis nous implantons les platines qui vont venir supporter la charpente, il faut que l’on soit juste par rapport aux calculs : c’est un bâtiment unique ! » Ce qui est certain, c’est que la complexité, ici, est devenue un moteur.

En septembre, la charpente sera déposée : ce sera au tour de l’entreprise Sertelet de prendre les clés du chantier…

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